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100%

  • CLAP DE FIN !

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    Et voilà, c’est fini, comme disait la chanson. Une écriture hebdomadaire de 100 micro-chroniques de 100 mots durant 100 semaines après 100 jours passés à sélectionner des disques de ma propre collection, tous publiés entre 1969 et 2019. C’est le résumé du principe qui a guidé la réalisation d’un « petit atelier » qui ferme aujourd’hui sa porte. Mais pas à double tour, car ces douces contraintes sont stimulantes et m’incitent à penser que l’exercice mérite une suite. Elle serait consacrée à d’autres albums, anciens ou actuels. Pour le plaisir du partage et la joie de vibrer en musique !


    PS : comme suite à ce projet « 100 % », j'ai imaginé une nouvelle rubrique de mes Notes Vagabondes sous l'appellation « Cent mots pour dire l'essentiel ». Ce nouvel atelier est régi par quelques règles simples : évoquer en 100 mots exactement un disque figurant dans ma discothèque (deux conditions sine qua non), selon un rythme si possible hebdomadaire et surtout en veillant à limiter le temps d'écriture à une vingtaine de minutes. Disques d'hier, d'aujourd'hui ou demain... qu'importe ! Qu'ils soient entrés dans l'histoire de la musique, qu'ils soient l'objet d'une évocation un peu tardive de ma part (car je ne peux plancher sur tous ceux que je reçois) ou qu'ils figurent encore dans cette sacrée "pile" sous les feux de l'actualité (un grand merci à celles et ceux qui me les font parvenir), tous sont susceptibles d'y avoir leur place. C'est mon humeur du moment qui sera l'arbitre !

  • North Sea Radio Orchestra : Folly Bololey (Songs From Robert Wyatt’s Rock Bottom)

    north sea radio orchestra, robert wyatt, rock bottom, folly bololeyEmmené par le guitariste Craig Fortnam, le North Sea Radio Orchestra ose escalader le sommet Rock Bottom, le chef d’œuvre de Robert Wyatt. L’entreprise était risquée tant les compositions de cet album aux couleurs aquatiques forment un ensemble parfait, conçu dans la douleur d’une chute ayant entrainé la paraplégie de l’ancien batteur chanteur de Soft Machine. Porté par les voix d’Annie Barbazza et de John Greaves, proche du musicien passé au rang d’icône, Folly Bololey est une réussite absolue. Cette reprise intégrale d’une rare élégance, sertie dans un écrin somptueux, est un hommage très émouvant et un disque précieux.

    Date de parution : 17 mai 2019 (Dark Companion)

  • Aria Primitiva : Sleep No More

    thierry zaboitzeffOn écoute Sleep No More en retenant son souffle... Après Art Zoyd, Thierry Zaboitzeff s’est immergé dans de nombreux projets, certains en solo, d’autres avec des metteurs en scène ou chorégraphes. Aria Primitiva est une aventure aux confins de la musique électronique ou contemporaine et du rock symphonique. La pulsion du bassiste est omniprésente, comme un cœur arythmique dans l’effort. Une voix venue d’outre-tombe surgit dans la pénombre, on cherche à comprendre ses mots. Les explorations des claviers et des ondes Martenot font merveille, éclairant de leur sonorité évanescente les ombres de la basse et la convulsion sous-jacente des compositions.

    Date de parution : 29 mars 2019 (WTPL Music)

  • David Crosby : Here If You Listen

    david crosbyDevenu septuagénaire, tel le phénix, David Crosby renaît de ses cendres en 2014 après vingt ans de sécheresse en publiant l’album Croz. Il se paie alors le luxe d’une série de cinq disques sans faute jusqu’en 2021. Bien sûr, on garde en mémoire son chef d’œuvre de 1971, If I Could Only Remember My Name, ses harmonies vocales et les amis venus participer à la fête. Mais grâce à Michael League, la tête pensante de Snarky Puppy, à Becca Stevens et Michelle Willis, le moustachu aligne les planètes et donne naissance à une musique proche de la perfection, sans âge.

    Date de parution : 26 octobre 2018 (BMG Records)

  • Stéphane Kerecki Quartet : French Touch

    stephane kereckiArchitecte sensible et généreux du jazz hexagonal, Stéphane Kerecki sait bien que celui-ci s’est constamment abreuvé à la source des musiques populaires pour revendiquer son besoin de liberté. Le contrebassiste, dont le quartet avait été meurtri quelque temps plus tôt par la disparition brutale de son pianiste John Taylor, trouve ici un nécessaire exutoire en extrayant la sève mélodique de quelques réalisations électro made in France (Daft Punk, Air, Justice, Chassol…). Cette French Touch, suite naturelle d’une Nouvelle Vague aux accents cinématographiques, est illuminée par la conjugaison de forces individuelles – admirable Émile Parisien ! – au service d’un collectif particulièrement  expressif.

    Date de parution : 7 septembre 2018 (Incises)

  • Vincent Peirani Living Being II : Night Walker

    vincent peiraniVincent Peirani dit volontiers qu’il voudrait que son groupe soit un « orchestre de rock de chambre ». Avec ce rendez-vous, on comprend mieux une telle définition puisque l’accordéoniste – un grand par la taille comme par le talent – s’autorise une relecture en trois temps de la musique de Led Zeppelin, transfigurée par une interprétation totalement habitée. Purcell cligne de l’œil, pendant que d’autres compositions, originales celles-là, mettent en lumière une formation dont la force collective et les élans individuels vous emportent. Parmi les acteurs de cette fête radieuse, Émile Parisien, le complice de toujours, immense musicien traversé de mille fulgurances.

    Date de parution : 31 août 2018 (ACT)

  • Daniel Humair, Vincent Lê Quang, Stéphane Kerecki : Modern Art

    daniel humair, vincent le quang, stephane kereckiIntelligences croisées ! Associé au contrebassiste Stéphane Kerecki et au saxophoniste Vincent Lê Quang – deux musiciens qui pourraient être ses enfants – l’Helvète Daniel Humair, batteur pictural s’il en est, concilie son amour d’une pulsation aux accents gestuels et de la peinture, cette autre passion à laquelle il s’adonne. Un merveilleux hommage est ainsi rendu aux peintres du vingtième siècle qui ont guidé l’inspiration du trio. Modern Art est l’expression d’une forme musicale pétrie d’exigence, de liberté et d’invention mélodique. Cette musique charnelle, libre et vivante, s’élève et se faufile dans les interstices d’une conversation amoureuse, nourrissant un plaisir toujours palpable.

    Date de parution : 22 septembre 2017 (Incises OutHere Music)

  • Himiko : Nebula

    himikoCe disque est une magnifique affaire de famille ! Après les années Magma – un parcours de vingt ans – le pianiste Emmanuel Borghi s’est mis en quête de nouveaux territoires, tout en manifestant un attachement profond à son jazz sensible, héritier de John Coltrane autant que de Bill Evans, qu’il continue de célébrer. Avec sa partenaire de cœur et de scène Himiko Paganotti, il élabore cette fois un rock onirique et souvent sombre, traversé d’images un peu irréelles. Le duo est ici en très bonne compagnie, la chanteuse s’avérant une voix majeure. L’énergie est électrique, fidèle à ce rendez-vous trop méconnu.

    Date de parution : 31 mai 2017 (Assaï Records)

  • Thomas de Pourquery Supersonic : Sons of Love

    thomas de pourqueryThomas de Pourquery est un musicien à part, de ceux que l’on sait habités par la transmission au plus profond de leur être. Saxophoniste, chanteur mais aussi catalyseur d’énergies, capable d’unir des forces créatives déjà peu communes en elles-mêmes et d’échafauder une cosmogonie à bord d’une embarcation nommée Supersonic, ce personnage truculent, d’apparence rabelaisienne, s’avère une fois encore irrésistible. Après un premier voyage qui avait emporté l’équipage au pays céleste de Sun Ra, voici une autre invitation spatiale vers l’amour universel. Le jazz trouve ici une résolution heureuse, dans un grand-huit cosmique qui emporte tout sur son passage. Magique !

    Date de parution : 3 mars 2017 (Label Bleu)

  • André Minvielle : 1 Time

    andré minvielleAndré Minvielle pratique la voc’alchimie, ce brouet bouillonnant de chanson française, de blues, de scat, voire de rap. Le chanteur, percussionniste à ses heures, proche de Bernard Lubat, est hanté par une danse qui bouscule ses mots français ou occitans, fait chavirer ses portées sur le fil d’une frénésie contagieuse. 1 Time est aussi une bulle poétique, dérivant sur un jardin de sourires, de ripaille et de bonnes blagues où l’on n’entre qu’avec des intentions courtoises. C’est un grand shaker, plein de bruits, de sons et de voix, toutes générations rabibochées, fourbissant un savant cocktail concocté par un anthropophone revendiqué.

    Date de parution : 23 septembre 2016 (La C.A.D.)